Mes cheveux. La partie de moi-même avec laquelle j’entretiens une relation des plus ambiguë. Un peu à la « je t’aime, moi non plus ». En effet, dans mon précédent article « beauté », je vous exposais ma problématique capillaire – des cheveux fins à tendance dépressive – et plus encore, mon choix de miser depuis quelques mois sur une nouvelle routine de soins plus naturelle.
Dans cet article, je reviens sur la mise en œuvre de ce passage au naturel et surtout, je vous présente les trois shampoings et après-shampoings que j’ai testés et approuvés depuis le début de ma transition vers une routine de soins capillaires plus douce et naturelle. Conseils d’utilisation, sensorialité et résultats observés : je vous dis tout !
Adieu pétrochimie et bienvenue dans un monde plus vert!
Cela fait donc à présent cinq mois que je n’ai plus utilisé aucun produit de soin « cracra » sur mes cheveux. Cinq mois, soit le temps que j’ai jugé nécessaire afin de réaliser ma transition vers le naturel en douceur et plus encore, d’en vérifier les résultats à moyen terme. En effet, passer au naturel ne se fait pas du jour au lendemain. Cela demande d’y consacrer un peu de temps et de ce fait, requiert une certaine patience. Il y a en effet le temps dédié à s’informer. Puis le temps pour tester et s’ajuster. Et enfin, de commencer à obtenir une amélioration concrète quant à la qualité de ses cheveux.
Comment je m’y suis prise ?
Tout d’abord, j’ai arrêté de me voiler la face. Il y a de cela un an, mes cheveux faisaient la tronche et j’en étais intimement convaincue, les produits capillaires que j’utilisais alors – une gamme professionnelle hors de prix – n’étaient certainement pas innocents dans l’histoire. On me disait le stress du mariage, la fatigue ou encore l’air conditionné de mon lieu de travail. Mais au fond de moi, je sentais bien que le soucis venait du cocktail chimique dont j’abreuvais chaque jour mes cheveux.
J’ai donc suivi mon instinct qui lui, me disait qu’il était temps de passer à autre chose. Oui, mais à quoi ? J’étais fin prête à changer du tout au tout ma routine capillaire, mais je ne savais pas vraiment comment m’y prendre. Bien sûr, j’avais lu quantité d’articles sur la « détox capillaire » et autres tendances « nature », mais tout cela me semblait abstrait et les produits mentionnés, pas forcément à ma portée. C’est ainsi que j’ai décidé de commencer par le plus simple, à savoir éliminer de mes soins le trio infernal tant décrié, à savoir les silicones de synthèse, les parabens et les sulfates.
Mais pourquoi sont-ils si méchants ?
Commençons par les silicones car il semblerait bien que ce soient eux qui aient l’impact le plus néfaste sur les cheveux. Utilisés dans nombre de produits capillaires, ils ont un effet conservateur leur assurant ainsi une certaine longévité. Le soucis : ils ne sont pas biodégradables et donc, particulièrement polluants lorsqu’ils sont évacués avec les eaux usées. Pas glop pour la nature.
Concernant leur pouvoir actif sur les cheveux, ils sont appréciés pour l’effet de brillance et de volume instantané perçu juste après leur utilisation. Sauf que, cet effet « crinière de rêve » a tendance à s’estomper au bout de quelques heures, comme c’était le cas sur mes cheveux fins. Pire encore : à moyen terme, les silicones comblent les écailles des cheveux tant et si bien qu’ils finissent par étouffer la fibre capillaire. D’où un affinement progressif du cheveu et une perte de densité sur l’ensemble de la chevelure.
Alors bien sûr, ces effets néfastes sont particulièrement visibles sur les cheveux fins ou encore sur une chevelure fragilisée. Il n’empêche qu’il semblerait que les conséquences de l’utilisation de produits capillaires contenant des silicones de synthèse sur des cheveux « forts et en bonne santé » soient, à plus long terme, tout aussi désastreux.
Les parabens. On les utilise pour leurs propriétés conservatrices, antibactériennes et antifongiques. Grâce à eux, on limiterait ainsi le risque de voir se développer dans les bouchons de nos shampoings bactéries et autres moisissures peu ragoutantes. Pour ma part, je n’ai encore observé aucun champignon sur le rebord de ma baignoire, où reposent mes shampoings désormais sans paraben.
Mais la vraie question qui divise encore aujourd’hui est plutôt de savoir si les parabens sont potentiellement cancérigènes ou non ? Les études menées sur le sujet semblent démentir cette accusation. Mais bon, dans le doute… Et puisque certaines marques ont fait l’effort de s’adapter à cette problématique, autant miser sur des produits dépourvus de ces substances pas forcément utiles. Enfin, les parabens seraient de possibles allergènes et par conséquent les produits qui en contiennent, plutôt déconseillés pour les peaux et les cheveux sensibles.
Enfin, les sulfates. On les aime par qu’ils moussent et que cela donne la sensation d’un nettoyage efficace et en douceur. Mais ça s’arrête là. En effet, pour ce qui est de la douceur, on repassera car ces tensio-actifs dits « sulfatés » sont de redoutables détergents, irritants et potentiellement allergènes. Pour sûr, vous aurez les cheveux propres. Voire même à terme, plus de cheveux du tout.
Mon premier shampoing propre…
Lorsque j’ai décidé de miser sur des produits capillaires plus « clean », je me suis dirigée vers ce que j’avais à portée de main en faisant mes courses. Même si je mangeais déjà en grande partie bio, allez savoir pourquoi, le rayon cosmétiques de ces magasins avait tendance à m’effrayer. Certainement parce que la plupart des produits s’y trouvant m’étaient encore inconnus. Et bien souvent, l’inconnu fait peur.
Je me suis donc penchée sur le cas d’une nouvelle marque repérée au rayon shampoing d’une grande surface : Naturé Moi. Pour sûr, j’étais dans le cœur de cible! Après quelques recherches sur leur site, j’ai eu le plaisir de découvrir une marque vendéenne, réalisant l’ensemble de ses produits localement. Composés au minimum de 96% d’ingrédients d’origine naturelle, l’ensemble des gammes Naturé Moi mise sur le bio, le sans « silicone-paraben-sulfate » et le cruelty-free.
Tous les voyants étant au vert, je me suis lancée ! Mais j’avais peur. Parce que j’avais lu qu’entreprendre une détox capillaire demandait patience et rigueur. En effet, un délai d’environ trois semaines d’utilisation de produits « propres » est nécessaire avant d’observer une réelle amélioration sur les cheveux. Dans ce laps de temps, il est tout à fait possible – et normal – de traverser une phase de « moins bien ». Même si me concernant, je ne voyais pas trop comment ça pouvait être « moins bien ».
Parmi les nombreux produits de la marque, j’ai choisi le shampoing « Volume » à l’extrait de riz bio de Camargue et de miel bio du Limousin. Appétissant. Et pour le dessert, j’ai tout misé sur l’après-shampoing « Nourrissant » aux trois huiles – miel bio du Limousin, huiles d’olive et d’onagre et abricot bio. Je n’ai par ailleurs rien changé à ma routine de soins des cheveux : un shampoing et un après-shampoing une fois tous les deux jours. A l’utilisation, ces produits ont tout bon : un parfum agréable et une mousse certes moins dense, mais tout à fait acceptable.
Tester… et alterner !
Dès le premier shampoing, j’ai compris que jamais plus je ne basculerai du côté obscur de la force. Mes cheveux étaient bien plus doux et vigoureux et surtout, l’effet a perduré jusqu’au lendemain ! Au fil des utilisations, j’ai néanmoins été confrontée à la fameuse phase de « moins bien ». J’ai alors décidé d’alterner avec une autre gamme réputée 100% clean : Lavera. Que j’ai achetée en magasin bio !
Chez Lavera, je vous recommande pour l’avoir testée la gamme rose « Eclat & Souplesse ». Là encore, j’utilise le combo shampoing et après-shampoing à raison d’un jour sur deux. J’utilise cette gamme en alternance avec les produits Naturé Moi. Je switch dès que j’observe une lassitude de la part de mes cheveux. Chez moi, cela se traduit essentiellement par une perte de vigueur et de tenue. En fin de compte, je n’utilise que ponctuellement cette gamme, mais j’aime la savoir à portée de main. D’autant qu’à l’utilisation, l’expérience sensorielle est divine et régressive – un peu comme si on se lavait les cheveux avec un bonbon à la fraise ! – et le résultat est tout à fait concluant : brillance et vigueur sont au rendez-vous !
Endiguer la chute et favoriser la repousse (ou la quête ultime)
Les produits cités ci-dessus sont les alternatives « propres » que j’ai choisies pour commencer ma transition vers une routine de soins capillaires plus naturelle. Puis, j’ai creusé davantage jusqu’à ce que mes recherches me conduisent à m’informer sur les bienfaits des actifs purs, ou les plus neutres possible.
C’est ainsi que je me suis penchée sur le cas du miel, ainsi que des produits qui en sont issus. Et c’est par extension d’idées que je me suis souvenue d’une très jolie « marque », connue lors d’un de mes stages en rédaction de mode quelques années plus tôt. Les filles de la rubrique beauté avait entre autres produits reçu un masque pour le visage à la propolis noire de chez Ballot Flurin. J’avais testé et adoré ce produit jusqu’à en racler le pot.
Ballot Flurin, c’est une miellerie née dans les Pyrénées françaises, engagée dans le respect des abeilles, ainsi que dans celui des produits de la ruche. L’ensemble de leurs produits est issu de leurs récoltes en miel bio. C’est ainsi que j’ai découvert l’étendue des possibilités qu’offrait le miel dans le domaine de la cosmétologie, et notamment concernant le soin des cheveux.
Pour faire simple, le miel et les produits de la ruche en général, sont riches en nutriments et particulièrement énergétiques. Ils sont donc tout à fait indiqués lorsqu’il s’agit de nourrir – au sens premier du terme – une chevelure carencée et plus encore, d’endiguer la chute et de booster la pousse des cheveux.
Au moment où j’écris cet article, j’utilise essentiellement les miels et shampooings que propose Ballot Flurin. J’en suis tout simplement addict ! Non seulement, depuis que je les utilise mes cheveux ont retrouvé volume et brillance, mais ils ont également gagné en densité. Bref, je revis et mes cheveux aussi ! Vous l’aurez donc compris, je suis ravie de ces résultats! Cependant je garde à l’esprit qu’ils sont le fruit de la synergie des changements que j’ai entrepris depuis ces derniers mois, à savoir une nouvelle routine capillaire plus naturelle, mais également un mode de vie plus apaisé et une alimentation plus saine. Pour moi, dorénavant, l’un de va pas sans les autres.
Ma routine au miel bio #nature
Allergiques au miel, s’abstenir !
Plus sérieusement, je ne conseillerais pas ici le shampoing cité ci-après aux personnes qui se savent allergiques aux produits de la ruche. Pour les autres, il est toujours bienvenu d’effectuer un test d’allergie au moins 48h avant d’utiliser tout produit cosmétique dit « naturel ». Pour cela, appliquez une petite dose de produit dans le creux du coude ou derrière l’oreille afin d’en observer les éventuelles réactions sur votre peau. Une rougeur, une envie de gratter ou encore une sensation de brûlure : en trois mots, passez votre chemin.
En effet, l’expérience m’a montrée que l’organisme n’est pas forcément habitué à tolérer certaines substances lorsqu’elles sont pures, et que par conséquent, les réactions peuvent aller de la simple démangeaison ponctuelle à la plaque d’eczéma tenace. Aussi, gardez toujours à l’esprit que le naturel est puissant, et qu’il convient donc de s’en tenir aux doses et aux précautions d’usages indiquées sur les notices et autres flacons. Je pense ainsi tout particulièrement à l’usage des huiles essentielles. Mais nous y reviendrons dans un prochain article.
Cet aparté terminé, j’en reviens à ma routine de soins pour cheveux à base de miel bio de chez Ballot Flurin. Aussi, laissez-moi vous parler du shampoing Douceur de Miel proposé par la marque. Composé à plus de 99% d’ingrédients d’origine naturelle et à 30% de miel grand cru, ce shampoing se compose donc tout simplement d’une base lavante neutre et de miel bio.
D’un point de vue sensoriel, le parfum est doux est subtil. En revanche, la consistance à l’application peut surprendre au premier abord puisque l’on ressent l’effet poisseux et collant du miel. Mais pas de panique : cette sensation disparaît complètement (et facilement) lors du rinçage. Au final, les cheveux sont parfaitement propres et gainés.
Unique bémol, mais qui a vite trouvé sa solution me concernant : ce shampoing a tendance à emmêler les cheveux – ce qui est d’ailleurs souvent le cas avec les produits dépourvus de silicones. Aussi, j’utilise en après-shampooing le Baume à l’extrait de framboise et de protéines d’amande douce de chez Centifolia. Enrichi en huile de jojoba, ce produit à la composition propre, démêle en quelques secondes les cheveux sans les alourdir. Et en plus, il sent bon le bonbon à la fraise !
Pour tout vous dire…
Cela fait donc cinq mois que j’utilise en alternance les trois shampoings et après-shampoings cités dans cet article. Comme toute transition vers un monde meilleur, passer au naturel d’un point de vue capillaire ne se fait pas du jour au lendemain et requiert une certaine dose de patience, et plus encore de persévérance. Pour ma part, je suis partie d’une matière vraiment abîmée par les colorations chimiques, l’utilisation de shampoings conventionnels et autres brushings « à la sauvage ». Je n’avais donc rien à perdre et tout à y gagner. Agir était plus que nécessaire et aujourd’hui, je ne regrette pas un seul instant mon choix de miser sur des produits dont je comprends la composition et surtout, dont je cerne le mode d’action sur mes cheveux.
Selon moi, prendre soin de ses cheveux s’inscrit dans une démarche plus globale consistant à prendre soin de soi. Chez les femmes notamment, la chevelure est intimement liée à l’estime de soi. Me concernant, l’état de mes cheveux s’avère souvent être en effet le reflet de mon humeur du jour, ainsi que de mes émotions du moment. Aussi, le fait de recouvrer peu à peu de beaux cheveux me fait me sentir plus forte et plus confiante dans ma féminité, et donc en moi-même.
Depuis que j’utilise des produits « propres », la santé et la qualité de mes cheveux évoluent au fil des semaines. Plus brillants, plus souples et plus denses, ils retrouvent peu à peu force et vitalité. Alors bien sûr, il n’y a pas de miracle et je suis consciente que ces résultats observés s’incluent dans une hygiène de vie globale que j’améliore elle aussi au fil des jours. Il n’empêche que je suis convaincue que se pencher sur le cas de produits que l’on utilise pour les soins de son corps, de sa peau et de ses cheveux et ce quotidiennement, vaut la peine que l’on y consacre de son temps, et toute son attention.
Photo de couverture: Tim Mossholder
C’est la deuxième fois que j’entends parler de centifolia… ma question serait plutôt de savoir d’où vienne tous ses produits bio car je n’ai près de chez moi qu’un bio planet et le choix est plutôt limité!
L’après-shampoing Centifolia est vraiment top! Je l’ai découvert au travers de partages de différentes blogueuses également bien informées sur le sujet des cosmétiques bio. Personnellement, j’achète l’ensemble de mes produits cosmétiques bio (sauf maquillage et huiles essentielles) sur le site de Mademoiselle Bio, et j’en suis très satisfaite! Le vrai plus est que chaque fiche produit en détaille la composition et bien souvent, les « avis produit » sont un bon indicateur de la qualité du produit en question: top pour s’y retrouver lorsque l’on souhaite changer de routine de soins 😉
J’ai déjà entendu parler de ces produits, mais je t’avoue que je n’ai jamais songé à utiliser des soins plus naturels pour mes cheveux. Tu m’as donné envie de tenter le coup.
Cette routine à changer ma vie – enfin, surtout celle de mes cheveux! Ravie que cet article puisse t’inspirer!