Le stress est, dit-on, le mal du siècle. Cause de bien des maux – et des mots – il est la réponse à tout ce qui ne va pas, nous sape le moral et nous énerve. Bref, le stress a bon dos et ne ménage pas le nôtre. En effet, inutile de chercher à l’éviter, mieux vaut s’en faire un allier du quotidien. Voici pourquoi.
Le stress tel que la plupart d’entre nous l’envisageons, est ce mal-être ressenti au fil des jours se traduisant de moultes façons, différentes d’une personne à l’autre, changeantes au fil des saisons, variables selon le type d’événement stressant auquel nous sommes confrontés. Aussi, pour ne pas tomber ici dans de vagues généralités, je me dévoue et vous parlerai dans cet article de mon propre ressenti.
Être bien stressé(e)
Le stress fait partie intégrante de ma vie. Et c’est normal. Le stress est vital. Explications. Le stress est une réaction saine et naturelle de l’organisme qui fait que nous nous levons le matin, que nous nous mettons « un peu » la pression pour bouger nos popotins afin d’aller travailler, faire du sport, aller boire un verre avec les copines, danser – bref, profiter de la vie. Le stress contribue également à prendre soin de nous, nous alertant face à une menace extérieure, transmettant par l’exemple l’ordre à nos jambes de déguerpir en vitesse lorsque la situation n’est plus totalement « safe ».
Le stress pourrait ainsi être notre meilleur ami si et seulement si, dans l’inconscient collectif, il n’endossait pas la responsabilité d’un mal-être généralisé. Nous sommes stressés. Par ce qui nous entoure, les autres, l’environnement, le temps qui passe… Tout est source de stress. Oui, et alors ? De tout temps, il y a eu les bons et les méchants, le soleil et la pluie, et le temps fut ponctué d’événements merveilleux et de sinistres dates. Et la Terre a continué de tourner. Et elle continuera de tourner.
Ce qu’il est important de comprendre, lorsque l’on se plaint du stress subi au quotidien est qu’il est inhérent ; parce qu’à moins de vivre en totale autarcie et/ou d’être en accord parfait avec la nature et pleinement aligné, en accord avec soi-même, nous subissons tous et toutes différents types de stress. En effet, qu’il soit lié à notre environnement (sonore, visuel, relationnel…), en lien avec notre propre corps (complexes, maladies, douleurs…) ou encore moral (peurs, angoisses, manque d’assurance…), le stress est là. Le tout étant de ne pas en faire un « art de vivre ».
Moi-même « stressée de la vie », j’ai tendance à faire d’un petit rien une montagne. Ou comment le seul fait d’avoir à me lever tôt le matin m’empêche de dormir… et me stresse. D’ailleurs, le stress s’inscrit souvent dans un cercle vicieux : nous sommes stressés d’être stressés. Mais le stress, c’est comme le bonheur. On décide de l’être ou pas. Personnellement, vous le savez, j’ai décidé de cultiver mon bonheur. Et pour cela, j’apprends chaque jour à maîtriser et à apprivoiser mon stress.
Mais comment ?
Dans un premier temps, il est primordial de faire le point en toute honnêteté envers soi-même et de se poser les bonnes questions. La première étant « à quel point suis-je stressée ? » En effet, utilisé à tort et à raison, le stress endosse tous nos petits maux et autres tracas du quotidien. Par exemple, suis-je vraiment mal à l’idée d’entamer une nouvelle semaine de « métro-boulot-dodo » ou bien ai-je juste besoin d’une petite pause dans mon quotidien pour recharger les batteries. Il s’agit là de différencier une situation devenue intenable qui me fait souffrir, d’une autre qui demande simplement à être ajustée afin de répondre pleinement à mes attentes.
« Comment se manifeste mon stress ? » La plupart des personnes sujettes au stress se plaignent de douleurs au dos, au ventre. D’autres remarqueront une chute de cheveux, le retour de quelques boutons pourtant éradiqués à l’adolescence. Parfois, le stress se traduit par une fatigue dont on ne vient à bout ou au contraire, par un excès de fougue difficile à canaliser. Bien sûr, ces exemples ne sont pas exhaustifs. Ils me permettent simplement de mettre en lumière le point qui me semble essentiel lorsque l’on souhaite positiver son stress : comprendre et surtout, entendre ses manifestations. Etre à l’écoute de son corps, laisser venir et accueillir ses pensées et ses sensations est une première étape primordiale.
Puis faire un bilan. Oui, je suis effectivement stressée et ce stress me bloque et m’empêche d’avancer parce qu’il se manifeste de cette façon. C’est ainsi que certaines personnes en viendront à la conclusion qu’elles vivent d’ores et déjà leur stress d’une manière positive, c’est-à-dire qu’elles ressentent la pression comme un « booster » au quotidien. Mais si tel n’est pas le cas, pas de panique : vous êtes d’ores et déjà sur la bonne voie.
En effet, selon moi, le stress est aujourd’hui perçu comme étant « le mal du siècle » car il permet de mettre dans une grande case l’ensemble des individus qui, pour de multiples raisons, souffrent de leur environnement, de leur travail, de leur alimentation… Et je m’inclus dans ce grand cercle, en ne perdant cependant pas de vue que le bonheur se cultive, tout comme un mode de vie « no stress » s’adopte jour après jour.
Si être stressée est normal et naturel, souffrir du stress est ici la tendance à inverser. Et contrairement à la courbe du chômage, cette tendance-ci peut assez rapidement basculer du bon côté, si tant est que l’on travaille en ce sens. M’écouter, identifier et comprendre mon stress, ses sources et ses manifestations, est la solution que j’ai choisie pour en faire une énergie positive, disponible au quotidien.
Passer à l’action !
Chaque jour, cela se traduit par une nouvelle façon de penser, optimiste et constructive ; une capacité nouvelle à relativiser le temps qui passe en prenant conscience de mon état d’esprit, de mes sensations dans l’instant présent. Chaque jour, je pense à respirer. Cela peut paraître d’une évidence banale, mais c’est en prenant l’initiative de respirer en conscience que j’ai réalisé que je vivais la plupart du temps en apnée. Enfin, je prends soin de moi au sens premier du terme et je fais en sorte de m’aimer le plus possible, et ce malgré toutes les imperfections que je me trouve.
Agir, se mettre en mouvement. Bref, se bouger est une excellente façon de convertir son stress en énergie « feel good ». Pour moi, cela se traduit par la reprise d’un travail qui requiert dynamisme et réactivité. Je travaille debout, je monte et descends des escaliers un nombre incalculable de fois. Là où certains y verraient des « conditions de travail difficiles », j’y vois un excellent moyen de canaliser mon stress – mon énergie. Les jours de détente, je mise sur une séance mixant stretching et yoga, de la marche ou toute autre activité en accord avec mes sensations du moment. Bref, j’adapte mon mouvement au stress ressenti : entre la nécessité d’être vive et énergique au travail et davantage dans la zenitude et le calme les jours off.
Là encore, les actions à mettre en place sont infinies pourvues qu’elles soient apaisantes, sécurisantes et en accord avec vos envies, vos croyances et votre façon propre d’envisager le monde. Le stress est universel, omniprésent – on nous le rabâche à longueur de temps. En revanche, ce qui vous est propre est la décision que vous prenez aujourd’hui et maintenant de ne plus subir ce stress néfaste, imposé et dont nul ne semble pouvoir échapper. Soyez libre de ressentir cette énergie de façon positive. Parce qu’elle EST positive.