Ou comment (et pourquoi) suivre son intuition.
On ne va pas se mentir. Voici une expression que j’utilise et place à la moindre occasion ces derniers temps. C’est d’ailleurs mon Chéri qui me l’a fait remarquer. Parce que bien sûr, comme à chaque fois qu’une expression devient un véritable leitmotiv de notre vocabulaire, nous en sommes les premiers concernés… et les derniers informés.
Mais là n’est pas la question. La question que je me suis posée était plutôt de comprendre en quoi cette récurrence était-elle révélatrice de mon état d’esprit du moment. En effet, répéter et placer « on ne va pas se mentir » à tout bout de champ n’était certainement pas anodin. Sans être grave, cela signifiait forcément quelque chose.
Oui, je suis de celles (et ceux) qui aiment voir des signes ici et là. Un peu partout en fait !
Bon, on ne va pas se mentir…
Cette expression revêt beaucoup de sens pour moi. Si je n’y ai pas vraiment prêté attention, sa récurrence dans mes paroles semble bel et bien être le reflet d’une décision prise récemment : celle de suivre mon intuition. Et d’arrêter de me mentir.
En effet, ces derniers mois, j’ai été amenée à entamer un véritable travail sur moi-même. Et à me remettre en question. Chose que je pensais faire relativement souvent, et avec une certaine facilité. Savoir se remettre en question. Un point fort que je citais même parfois en entretien d’embauche. Soit.
Sauf que, « on ne va pas se mentir », jamais je ne m’étais réellement remise en question avant d’avoir, il y quelques semaines, à me poser LA vraie question : de quoi ai-je envie ? Vraiment. En ont découlées d’autres interrogations de type : suis-je sur la bonne voie, et entourée des bonnes personnes ? Et ce, dans tous les domaines de ma vie. Et plus particulièrement, d’un point de vue professionnel.
Suis-moi, c’est ton intuition qui te parle !
Et là, il a fallu lâcher prise. Vaste sujet que le lâcher prise. Pour moi, cela est passé par… arrêter de me mentir et enfin, suivre mon intuition. J’ai toujours eu une bonne intuition concernant certaines situations, certains choix ou encore certaines personnes. La plupart du temps, je cerne plutôt bien les choses. Je les ressens et bien souvent, je sais au plus profond de moi si le choix que je fais est le bon (ou pas).
Sauf que dans certains cas de figure de type offre d’emploi, « propositions qui ne se refusent pas » et autres brossages dans le sens du poil et que sais-je encore, j’avais tendance à dire « oui », alors que mon fort intérieur me hurlait de dire « non ». Pourquoi ? Pour une tonne de (fausses) bonnes raisons : la facilité, le confort, le besoin d’être complimentée et de se sentir désirée. A chacun ses failles.
Dire « non » !
Dans ma vie, j’ai donc beaucoup dit « oui » alors que je pensais « non » et dans 99,9% des cas, je me suis retrouvée dans des situations inconfortables. Dont je savais qu’elles se produiraient. Et dont j’ai dû me « dépatouiller » tant bien que mal, en essayant de ne pas trop y laisser de moi.
D’où cette décision, un beau jour de clairvoyance, d’arrêter de me mentir. Promis, j’arrête de me voiler la face quand je sens que « ça ne va pas le faire ». Autant dire que ces dernières semaines ont été pour moi l’occasion d’apprendre à dire « non ». Parce que malgré nous, nous avons souvent tendance à reproduire les mêmes schémas et aussi, parce qu’on ne change pas du jour au lendemain. C’est donc quand je suis à deux doigts de me retrouver là où je ne veux surtout pas être que je dis « non ».
Alors bien sûr, ça ne fait pas plaisir à tout le monde. En général, les gens n’aiment pas trop qu’on leur dise « non » ou bien « stop, j’arrête ». Surtout quand vous véhiculiez jusque-là une image sage et docile. Et c’est d’ailleurs pour cette raison précisément que mon intuition me disait « non, n’y va pas ». CQFD.
En conclusion…
Dire « non » libère. Dire « non » forge le caractère. Et surtout, lorsqu’il est légitime, il permet de se faire respecter. Alors bien sûr, il y a des façons pour le dire. Il ne s’agit pas d’être violent ou grossier auquel cas c’est l’effet inverse qui se produit, et votre crédibilité qui en prend un coup.
Bon, « on ne va pas se mentir », l’idée est quand même de ne plus avoir à dire « non » à tout bout de champ. Cela m’a juste permis à un moment précis de me libérer de toutes les situations où, avant de m’y engager, j’aurais dû suivre mon intuition et ne pas y aller.
Aujourd’hui, je ne me mens plus à moi-même et je ne me voile plus la face. Cela me permet de commencer, enfin, à avancer dans la voie qui me plaît et plus encore, de le faire en étant en accord avec moi-même. Parce que la finalité de ne pas se mentir est avant tout d’être droite dans ces bottes et de se réaliser.
Pour cela, l’intuition est cette petite voix qui vous guide. Souvent, il est plus facile et confortable de ne pas l’écouter ou bien de lui trouver tout un tas de mauvais arguments pour ne pas la suivre. Et c’est bien dommage. Parce qu’une fois qu’on se fie un peu plus à elle, certaines choses de la vie qui, jusque-là nous apparaissaient floues et lointaines, deviennent d’un coup évidentes et réalisables.
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