Vous est-il déjà arrivé de ne plus avoir envie de rien ?
De ne pas être déprimé(e), ni dépressif(v)e. Mais juste de n’avoir plus envie de rien. De vous laisser porter en mode « pilotage automatique » et ce, au fil des jours, des semaines, puis des saisons.
Le temps passe. Vous êtes bien, le plus souvent seul(e) avec vous-même. Vous prenez du temps pour vous alors qu’autour, les gens vaquent à leur quotidien fou et que le monde continue de tourner. Sans vous. Mais ce n’est pas un problème.
Ce temps, cette lassitude, vous en avez besoin. Comme de respirer. Respirer.
Ou comment une année peut s’écouler sans que rien – en apparence – ne se passe. J’insiste sur le « en apparence », parce qu’en dedans, c’est la tempête. La houle. Si en surface, tout semble lisse et paisible – presque ennuyeux – à l’intérieur de vous, c’est le chamboulement permanent. Le branle-bas de combat entre votre moi profond et les injonctions à « vous bouger » de votre entourage. Ou pire encore, les modèles à suivre édictés par la société en générale.
Il en faut du courage pour résister à la pression sociale. Celle qui vous obligerait bien à renouer avec ce qui vous blesse, vous heurte et vous empêche d’être vous-même. Il en faut du courage pour assumer d’avoir besoin d’une pause. Et se l’octroyer.
Il y a un an…
Je venais de me marier et j’avais tout pour être heureuse. Mais je ne l’étais pas – vraiment. Une fois l’effervescence du grand jour passée, il ne m’est resté qu’un grand vide, un calme plat semblable à un espace immense que je ne parvenais pas à remplir. Pourtant, j’ai profité de « l’après mariage » et savouré le doux souvenir de cette merveilleuse journée encore et encore.
Voilà, mais après : que me restait-il ? Un projet de travailler à mon compte qui avait alors perdu toute consistance, et du temps. De longues et belles journées d’automne, puis d’hiver à jouir de toutes ces heures que j’avais enfin pour moi. J’en avais rêvé. Du temps pour faire les mille et unes choses que je remettais sans cesse à plus tard : lire un livre en anglais, marcher sans regarder ma montre, écrire, me former aux bienfaits des huiles essentielles… toutes ses choses apparemment si désuètes – et si peu rentables – que je mettais en marge de ma liste des priorités.
Un an de liberté. Un an de doutes et de culpabilité.
Un an à ressentir le besoin de me justifier alors qu’au plus profond de moi-même, c’était « ok ». J’étais bien, j’allais mieux et même si tous mes projets de vie semblaient être mis « en stand-by », je ressentais cette nécessité absolue de me poser et plus encore, de me retrouver. D’être confrontée à moi-même et enfin, de me poser les bonnes questions. Celles qui font douter mais qui nous font grandir quand enfin, on y apporte des réponses.
J’ai tout remis en perspective. Je suis allée chercher au fond de ma mémoire des souvenirs enfouis – refoulés?- vieux de dix ans et plus, et j’ai cherché à comprendre en quoi certains événements, certains mots, certaines rencontres avaient influencés mes choix et ma vie. Sans jugement. Mais simplement pour comprendre mon état d’aujourd’hui et bien choisir le chemin qui me mènerait à demain.
De cette année, j’en suis sortie vivante et plus que jamais en accord avec moi-même et surtout, avec l’impression d’enfin me connaître. De cette année, j’en suis sortie épuisée et perdue, incapable d’agir et de faire. Parce que vient un moment où l’on ne peut plus reculer pour mieux sauter. Il faut sauter. Un point c’est tout.
Mais comment passer à l’action lorsque toute envie vous est passée ?
La fin de l’été a été difficile. Des pages se sont tournées comme autant de signes qu’il était temps pour moi de me lancer. Mais dans quoi ? Et pour quoi faire ?
Jamais un blocage ne m’a rendue si perplexe. Comment pouvais-je être aussi bien alignée avec moi-même, mes idéaux et mes convictions et me retrouver là, immobile et incapable d’agir ?
La peur d’échouer ? La peur du regard des autres ?
Aujourd’hui, je sais qu’il me manquait l’essentiel : ma propre approbation quant à tout ce chemin parcouru. Admettre que je m’étais égarée, puis longtemps recherchée et qu’enfin une voie toute tracée – et une envie – s’offrait à moi : celle de revenir au conseil en image et plus encore, au coaching « par l’image ».
L’hypnose pour me remettre dans le droit chemin…
J’ai pris plusieurs rendez-vous – que j’ai annulés – avant de mettre mes appréhensions de côté et d’y aller. Pour beaucoup, l’hypnose, c’est un peu la thérapie en vogue, l’alternative « branchée » à la psychothérapie. Pourquoi pas. Mais l’hypnose, c’est avant tout une thérapie brève qui permet – si pratiquée dans de bonnes conditions – de déverrouiller les portes derrières lesquelles on s’enferme plus ou moins consciemment soi-même.
Et j’en ai verrouillées des portes ! Des années à me claquer au nez mes rêves, mes envies et ma confiance en moi. Alors bien sûr, on ne se libère pas de ces barrières mentales en une heure d’entretien. Mais on parle, on se laisse porter et guider. On accepte et on accueille chacune de ses pensées et de ses sensations. Sans jugement. On intègre et on prend conscience de ce qui nous bloque.
Laisser le passé, vivre le présent et croire en l’avenir.
Grâce à l’hypnose, je parviens un peu plus chaque jour à laisser le passé au passé. Mes échecs sont devenus des essais que je n’ai pas encore marqués. Des étapes qu’il me reste à franchir, mais quand je serai prête. Et plus encore, lorsque j’en ressentirai l’envie. Car cela aura alors du sens.
Le sens. Voilà ce pour quoi je me suis tant cherchée ces derniers mois. Je n’avais en effet pas tant besoin de repos que de donner du sens à mes actions passées, présentes et futures. Aujourd’hui, je sais et j’accepte que je ne sais pas bien faire si mes actions du quotidien sont dépourvues de sens à mes yeux, à mon cœur. En clair, je ne peux pas aller contre ma nature, contre qui je suis et plus encore, agir à l’encontre de mes convictions.
Aussi, jamais plus je ne vendrai de fourrure véritable, jamais plus je n’irai à l’encontre de mon intuition et d’une manière générale, plus jamais je ne dirai « oui » alors qu’en moi, je crie « non ». Ceci ne sont que des exemples parmi tant d’autres d’actions que j’ai menées et qui m’ont peu à peu détournée de qui je suis. J’avais d’ailleurs écris un article sur ce thème que j’avais intitulé On ne va pas se mentir… Comme quoi il est facile – en pratique – de déroger à ses propres règles et croyances !
Pour conclure…
Si je ne devais décrire qu’en quelques mots les bienfaits que j’observe en moi-même depuis que j’ai commencé l’hypnose il y a maintenant un mois, je dirais qu’aujourd’hui, je ne suis plus fatiguée et que j’ai envie. Envie de relancer mon projet professionnel, envie d’écrire, envie de continuer de me former à la photographie, envie de cuisiner, envie d’être encore plus respectueuse de l’environnement… et de moi-même. Tant d’envies qui avaient disparues ces derniers mois et qui reviennent, plus vives, comme décuplées !
Aujourd’hui, j’ai encore plus envie d’aimer.
Et ça tombe bien, car l’aventure Céline Aime continue…
Photo de couverture: Tim Goedhart